Un autre rapport dont il a été beaucoup question pendant les JNML.
Il fait un bilan qui décrit correctement une réalité que nous vivons au quotidien.
Il y est particulièrement question de la difficile articulation entre Pôle Emploi et les Missions Locales et du grand besoin de cohérence entre ces 2 institutions pour être efficace dans leur
mission au service de l'emploi des jeunes.
Nos rapports avec les Missions locales des Yvelines sont réguliers, constants et structurés.
Avec Pôle Emploi, c'est plus sporadique. Vu de l'e2c78 nous avons l'impression que Pôle Emploi a (presque ?) totalement délégué aux Missions locales du département l'accompagnement des jeunes
vers l'emploi.
Pour preuve environ la moitié des entrées en formation dans nos 3 écoles sont la suite d'une prescription d'un conseiller d'une Mission Locale ; seulement quelques jeunes en provenance du Pôle
Emploi.
Plus significatif encore près 60% des jeunes qui sont devenus stagiaires de l'e2c78 n'étaient pas inscrits à Pôle Emploi à leur entrée en formation - ce taux est identique si on ne considère que
les jeunes résidant dans les quartiers prioritaires (CUCS). Pour mémoire nous savons que les jeunes des E2C font partie des plus motivés pour accèder à l'emploi et à la formation. Que dire des
autres ?
Quelques éléments pour vous donner envie de lire ce rapport. A minima la synthèse (page 3 à 5)
d'ou sont extrait les quelques lignes suivantes :
...
Malgré les objectifs prescrits par la loi de rénovation urbaine du 1er août 2003 et malgré les dispositifs engagés après la crise des banlieues de 2005, les écarts de chômage ne se sont pas
réduits entre les ZUS et le reste des agglomérations avant le retournement conjoncturel de 2008.
Ces écarts tendent à s’aggraver depuis.
Cet échec s’explique par plusieurs facteurs qui doivent conduire l’Etat à réinvestir cette priorité.
Les jeunes se caractérisent à leur sortie du système scolaire, par un manque de qualification voire une désocialisation précoce qui compromettent leur accès à l’emploi.
La politique de l’emploi qui est amenée à prendre le relais du système scolaire, n’accorde pas de priorité à ce public au motif qu’il serait pris en charge par la politique de la ville. Or le peu
de moyens que celle-ci consacre à l’emploi (30 M€) est mis en œuvre en déconnexion avec l’action de droit commun conduite par le service public de l’emploi qui porte des crédits nettement plus
importants (près de 1,36 milliard €). A l’absence de priorité nationale et territoriale donnée à l’emploi des jeunes des ZUS, viennent s’ajouter la faiblesse de l’accompagnement des jeunes en
difficulté et la mauvaise articulation chronique des missions locales et de Pôle Emploi.
...
...
Compte tenu de la faible qualification des jeunes en ZUS, leur parcours d’insertion professionnelle doit intégrer davantage une composante de formation qualifiante, notamment par les contrats en
alternance. Or Les jeunes suivis par les missions locales accèdent moins à la formation financée par les régions et très peu aux contrats d’apprentissage et de professionnalisation. Ces derniers
échappent au service public de l’emploi et bénéficient massivement aux jeunes déjà formés et en prolongation d’étude.
...
Ne vous privez pas de la version
intégrale