L'ensemble de ses remarques sont pertinentes et je vous conseille la lecture de son article après avoir regardé la présentation : c'est très complémentaire.
Notons que l'intégralité de ses observations sont parfaitement en phase avec le quotidien des E2C. Nos spécificités sont les difficultés sociales et le manque de qualification en complément
de ce décalage entre la jeunesse et l'entreprise.
Néanmoins, quand nous parvenons à agir sur les points énumérés dans la présentation, notre part spécifique n'est plus un frein à l'emploi, ni structurel, ni incontournable.
Je trouve très rassurant de constater, dans cette période difficile pour l'ensemble de la jeunesse, que les plus grosses difficultés d'adaptation que rencontrent les stagiaires de nos écoles sont
partagées par l'ensemble de leur génération.
Le travail qu'ils font avec nous sur ces points, leur donne un avantage concurentiel non négligeable et à même de leur donner les moyens de trouver leur place et un socle à un emploi durable et à
leurs qualifications futures.
Lu sur Médiapart 21
Mars2009 Par Carine Fouteau Les moins de 26 ans sont touchés de plein fouet par la hausse du chômage. Mediapart s'est procuré une note interne dans laquelle le gouvernement juge la
situation des résidents des quartiers défavorisés «alarmante». En un an, le rythme d'entrée en demande d'emploi a bondi de 57,2% pour les jeunes vivant en zones urbaines sensibles. Pour les plus
qualifiés, c'est pire encore: la hausse dépasse 100%, soit un doublement, entre janvier 2008 et janvier 2009. Le plan Espoir banlieue ne produit pas les résultats escomptés.
La Fédération Léo Lagrange présente les résultats de son étude.
Un extrait pour les plus pressés :
Ses résultats révèlent un réel sentiment de discrimination illustré par des difficultés particulière à trouver un stage chez les enfants de parents nés hors
de France métropolitaine. Alors que 22% des jeunes dont les deux parents sont nés en France estiment avoir rencontré des difficultés dans l’obtention d’un stage, on passe à 33% pour des jeunes
dont un parent est né hors de France, et à 39% pour des jeunes dont l’un des parents est né au Maghreb ou dans un autre pays africain.
Jusqu'à aujourd'hui seulement des PME ou des commerçants/artisans avaient eu à subir les foudres de la Justice pour des pratiques discriminatoires. La cour d'appel de Paris vient d'étendre ce risque juridique aux grands en condamnant ADECCO et L'Oréal pour des critères de recrutement portant à la fois sur l'origine ethnique, l'âge et l'apparence physique des postulantes.
Presque un cas d'école, la relaxe prononcée en première instance par le tribunal correctionnel de Paris en juin 2006 avait laissé les observateursperplexessur la capacité de l'autorité judiciaire à ne pas créer un double discours, préjudiciable à la cohésion sociale, entre les annonces gouvernementales (création de la Halde, secrétariat d'Etat à la promotion de l'égalité des chances, Tour de France de la Diversité, campagne en faveur de l'emploi des Seniors, etc...) et des décisions manquant de lisibilités au regard des faits.
Même si ces 2 entreprises ont depuis, et largement plus que la moyenne, mis en place une politique volontariste et concrète de lutte contre les discriminations ces condamnations vont donner un peu plus de sens et de poids dans les conseils d'administration aux DRH qui veulent fixer ce sujet comme une priorité pour leur entreprise. Les entreprises portent la responsabilité des agissements de leurs collaborateurs dans la mise en oeuvre des processus RH, la formation des managers sur la connaissance des pratiques et des mécaniques discriminatoires va devenir une nécessité de bonne gestion des ressources humaines ET du risque juridique.
A lire sur FOCUS RH : article qui fait suite aux Assises du Mananagement organisées par Les Echos le 26 juin sur le thème « Interculturel et diversité : comment mieux travailler ensemble ? »